L’expression odieuse du racisme à l’Assemblée nationale a fait passer au second plan médiatique l’urgence vitale que souhaitait évoquer le député Carlos Martens Bilongo au sujet du secours en mer de personnes en détresse par SOS Méditerranée. EELV Pays Basque a communiqué il y a quelques semaines à ce sujet lorsque la caravane de la solidarité est partie en direction du Nord de la France et de Bruxelles.

« Plus de 28.000 personnes ont perdu la vie depuis 2014 en tentant de rejoindre ou de traverser l’Europe, 49.000 depuis 1993. Ces disparitions en mer ou en montagne, dans le désert et sur les routes, sont insoutenables. Pour les personnes qui parviennent à franchir ces frontières, d’autres barrières sont dressées tous les jours : faute d’avoir les bons papiers, discriminées, elles sont empêchées d’accéder à une vie digne. »
La politique répressive des gouvernements successifs a montré ses limites. Dans un rapport rendu public en novembre 2021, la commission d’enquête de l’Assemblée sur les migrations dénonce la politique menée par le gouvernement et les défaillances des États européens quant aux conditions d’accueil et au respect des droits des chercheurs de refuge.
Non, ce n’est jamais de gaieté de cœur que l’on quitte sa famille, sa langue, sa culture, son pays pour espérer survivre et entrevoir de meilleurs lendemains. Combien de drames, de noyades, de familles endeuillées faudra-t-il, dans la Manche, en Méditerranée ou sur un sentier glacé des Alpes ou des Pyrénées, pour que cette politique inhumaine et absurde cesse ?
L’UE doit se doter dès à présent d’un budget décent et d’une politique d’accueil migratoire digne de ce nom afin de respecter les droits et libertés fondamentaux auxquels nous avons souscrits. Plutôt que de mettre des milliards dans un organe répressif et mortifère comme Frontex.
La France pourrait devenir le membre de l’UE avant-gardiste de l’accueil et de l’inclusion réussie de ces nouvelles personnes en quête de refuge.
Soyons fières et fiers de revendiquer pour l’Union Européenne et notamment la France une politique d’accueil digne, qui se grandissent et s’enrichissent de ces enfants du monde qui nous choisissent comme terre d’espoir.

Retrouvez l’intégralité de la tribune d’EELV Pays Basque: « Le Pays Basque Nord ne doit pas devenir la nouvelle jungle de Calais…« 

Sarah Boursier (Aquitaine)