« Au moment où se déroule la COP27, la France se targue d’être un bon élève dans la lutte contre le dérèglement climatique, mais elle omet de souligner le naufrage de la rénovation énergétique des bâtiments.
Le constat est largement partagé par la Cour des comptes dans son avis du 28 juillet. Alors que le secteur « résidentiel-tertiaire » représente plus de 20 % des émissions de gaz à effet de serre en France, le rythme de rénovation est quasi nul.
Les chiffres officiels sont éloquents : 86 % des financements par le dispositif MaPrimeRénov’ concernent un geste simple (remplacement de la chaudière ou d’une fenêtre) et 0,1 % seulement des rénovations complètes, les seules permettant d’atteindre les objectifs de neutralité carbone en 2050.
A ce rythme, il faudra plus de mille ans pour rénover l’intégralité du parc bâti. Même les villes comme Paris qui s’engagent fortement, avec l’appui de l’Agence parisienne du climat et la Métropole du Grand Paris, ne parviennent pas à massifier les rénovations.«
Yves Contassot (Île-de-France)